Maximilian Büsser

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Vous connaissez certainement la célèbre marque horlogère MB&F. Mais connaissez-vous l’homme qui est à l’origine de ce succès ?

Déterminé à exploiter sa créativité et à conserver son âme d’enfant, Maximilian Büsser a réinventé le métier de directeur artistique et révolutionné l’horlogerie haut de gamme…

Son parcours inspirant force l’admiration.

Je m’y suis donc intéressée de plus près !

Qui est Maximilian Büsser ?

L'homme

Né en 1967 à Milan, en Italie, Max Büsser a vécu en Suisse jusqu’à ses 30 ans.

Max n’est autre qu’un génie créatif qui a fait de sa passion pour l’horlogerie son métier et de la liberté de création sa priorité.

Après avoir travaillé pendant 15 ans dans le secteur de l’horlogerie traditionnelle, il a fondé MB&F, une marque horlogère inédite et renversante, qui incarne sa créativité et son esprit d’entreprise inné.

MB&F est le fruit d’un parcours riche et formateur, mais surtout d’un retour aux sources de l’inspiration d’un homme peu ordinaire.

Parcours professionnel

1991 : Maximilian sort de l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne), un master en génie des micro-technologies en poche.

1991 – 1998 : Jaeger-LeCoultre

En sortant de l’EPFL, Maximilian envisage de rejoindre une grande entreprise internationale et d’y faire carrière.

Une rencontre va cependant l’orienter autrement. Henry-John Belmont, alors PDG de la marque de montres suisses Jaeger-LeCoultre (relativement petite à l’époque) le convainc de rejoindre son équipe avec les mots suivants : « Voulez-vous être l’un des 200 000 dans une grande entreprise, ou voulez-vous être parmi les quatre ou cinq d’entre nous qui peuvent sauver cette belle entreprise? « .

Maximilian passe donc 7 années passionnantes chez Jaeger-LeCoultre, alors en pleine croissance, durant lesquelles il a occupé plusieurs postes de direction. (Notamment chef de produit et directeur des ventes et du marketing produit).

L’amour de de Maximilian pour l’horlogerie haut de gamme a été fortement marqué par cette première expérience chez Jaeger-LeCoultre.

1998 – 2005 : Harry Winston

À 31 ans, Büsser quitte Jaeger-LeCoultre et devient PDG d’Harry Winston Rare Timepieces.

Sa carrière chez Harry Winston va à nouveau durer 7 ans.

En 7 ans, il a fait de cette entreprise une marque de haute horlogerie très respectée : le chiffre d’affaires est passé de 8 millions de dollars en 1998 à 80 millions de dollars en 2005.

Durant cette période, Maximilian a eu l’occasion de travailler avec des horlogers indépendants extrêmement talentueux sur une série totalement inédite de montres Opus, des montres mécaniques ultra complexes.

Ce travail l’a passionné et a alimenté son envie d’autonomie et d’indépendance : Büsser souhaite laisser libre cours à sa créativité et décide de créer sa propre marque afin de se concentrer sur la création d’art cinétique tridimensionnel qu’il appelle « Machines Horologiques ».

Il démissionne donc en 2005 pour se consacrer à son nouveau projet.

2005 : La naissance de MB&F

En 2005, Maximilian Büsser fonde MB&F avec un concept novateur : réunir autour de projets horlogers un collectif de concepteurs, créateurs, designer et techniciens indépendants qui sont tous associés au produit fini. Les partenariats varient en fonction des différentes réalisations.

Son souhait principal : repousser les limites de l’horlogerie dans une nouvelle dimension.

2011 : Les galeries MAD

Maximilian Büsser considère ses garde-temps comme de l’art cinétique et a créé sa propre galerie d’art pour exposer ses machines horlogères sculptées dans le contexte de l’art mécanique, mais il y expose aussi l’art mécanique de beaucoup d’autres artistes du monde entier.

Cette galerie, il l’a nommée « MAD » (Mechanical Art Devices).

La première MB & F MAD Galerie à vue le jour en 2011 à Genève.

Le concept de la galerie MAD a fait ses preuves et, outre Genève, il existe désormais des galeries MAD à DubaïGenève , Taipei et Hong Kong.

La M.A.D. Gallery était au départ surtout un outil pour décoder le processus créatif de MB&F, et c’est devenu un vrai succès. Chaque année, plus de 500 œuvres y sont vendues.

Maintenant que nous en savons un peu plus sur Maximilian Büsser, penchons-nous plus en détail sur sa marque, son œuvre…

MB&F, c’est quoi ?

Un retour en enfance

« Je conçois des pièces en revisitant le monde imaginaire de mon enfance et, à partir de là, je crée des œuvres d’art mécaniques en trois dimensions. »

Maximilian Büsser

Voilà quelle est l’ambition de Maximilian lorsqu’il fonde MB&F (« Maximilian Busser & Friends ») après des années passées à travailler pour des horlogers de luxe traditionnels.

Pour Büsser, l’horlogerie est avant tout un art et il est hors de question de fabriquer le même objet que 99,9% de l’industrie.

MB&F a bousculé l’horlogerie traditionnelle -parfois poussiéreuse- pour lui donner un nouvel élan, une nouvelle énergie créatrice.

La marque s’est construite sur une idée simple : traiter les gens comme tu voudrais être traité. MB&F, Maximilian Büsser & Friends, est logiquement devenu un collectif d’artisans, horlogers, ingénieurs extraordinaires qui sont tous crédités pour leur travail incroyable.

« une belle montre est une sculpture mécanique un peu folle dotée de finitions impeccables et où les meilleurs artisans de Suisse ont donné tout ce qu’ils avaient. Une vraie belle montre n’est que le reflet de ses créateurs, une parcelle d’âme arrachée à ces hommes et femmes de talent. »

Maximilian Büsser

MB&F en chiffres

À l’origine, MB&F est une petite marque artisanale et créative (toutes les pièces sont finies à la main), constituée d’une équipe de 24 personnes, dont Maximilian lui-même bien sûr, mais aussi :

  • 3 ingénieurs en R&D
  • 6 horlogers
  • 2 machinistes
  • 1 directeur technique

Les Machines MB&F

La gamme est divisée en quatre catégories, qui ont chacune leurs spécificités.

  • Les Horological Machines : cette gamme est l’épine dorsale de la marque. Dans cette série, MB&F déconstruit l’horlogerie traditionnelle et la reconstruit en une sculpture mécanique.
  • Les Legacy Machines : plus cérébrales, cette série rend hommage aux maîtres horlogers des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Performance Art : il s’agit d’une gamme qui s’apparente à une collection capsule. Büsser confie à un créateur, un artiste ou un horloger qu’il admire une des pièces de MB&F pour qu’il la modifie à sa guise. En mixant les deux ADN, il obtient une création qu’il n’aurait pu imaginer seul.
  • Co-Creations : c’est la gamme où MB&F travaille pour d’autres marques. L’Octopod, par exemple, est une horloge huit jours en forme de pieuvre sur “huit pattes” conçue pour L’Épée, le plus ancien horloger du monde. Pour ce projet, trois séries de 50 pièces en acier ou laiton plaqué nickel ou palladium ont été créées.

MB&F en dates-clés

Voici les dates-clés qui ont rythmé la trajectoire de MB&F depuis sa création en 2005.

2006 : Max parcourt le monde à la recherche de nouveaux partenaires prêts à se lancer dans une aventure qui s’annonce unique, et ce tout en développant sa première Machine…

2007 : Lancement de la Horological Machine No1, la montre en trois dimensions qui incarne l’identité MB&F.

Elle est équipée du premier mouvement doté de quatre barillets montés en parallèle et en série et du premier système permettant au régulateur d’être alimenté simultanément par deux sources d’énergie.

2011 : Lancement de la Legacy Machine No1, qui initie une nouvelle ligne, plus sage. Il s’agit d’une montre « traditionnelle » avec un balancier spiral monumental suspendu à une arche au-dessus du cadran et une réserve de marche verticale, une première mondiale.

2013 : Lancement de la MusicMachine 1, issue d’une première collaboration avec Reuge. La « machine » est une « boîte » à musique qui ressemble à un vaisseau spatial débarqué d’une autre galaxie.

2014 : Cette année est marquée par le début de la collaboration avec L’Épée 1839, spécialisée dans les pendules mécaniques, qui donne naissance à la Starfleet Machine, pendule de table en forme de vaisseau intergalactique.

2015 : Pour célébrer ses 10 ans, MB&F multiplie les réalisations. En un an, la marque présente :

  • Le robot Melchior qui donne l’heure
  • La montre anniversaire
  • La MusicMachine 3
  • La pendule araignée Arachnophobia
  • La Legacy Machine Perpetual.

2016 : Lancement de Sherman, horloge-robot dont le nom évoque le fameux tank américain de la Seconde Guerre mondiale qui donne l’heure et « fait sourire ». MB&F est invité à prendre place au prestigieux Salin International de la Haute Horlogerie (SIHH) à Genève, avec son nouveau robot.

2018 : Lancement de la MoonMachine 2, deuxième collaboration entre MB&F et Stephan Sarpaneva.

Lancement également de Horological Machine 9 « Flow » qui rend hommage aux conceptions radicales de l’automobile et des avions de la fin des années 40 et des années 50.

2019 : Lancement de la toute première Machine dédiée aux femmes du Horological Lab : la Legacy Machine FlyingT. Année importante et qui marque donc un tournant pour MB&F.

Lancement également d’une 10e horloge de co-création avec l’Epée 1839 : MEDUSA.

MB&F aujourd’hui

Maximilian Busser ne planifie pas un nombre précis de lancements par an car « la créativité a son propre temps ».

Conclusion

Vous l’aurez compris, l’esprit visionnaire de Maximilian Büsser a donné naissance à une marque horlogère unique dans son genre.

On adore cette liberté dans la création, cette mise en avant de talents et cet univers bien à lui, hors des traditions et conventions horlogères.

En 2020, j’aurai l’honneur de rencontrer le créateur de MB&F et j’ai hâte de vous en faire savoir davantage… Stay tuned !

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Marie Amélie de the french watch girl

Marie-Amélie

The French Watch Girl c’est moi, Marie-Amélie, une passionnée d’horlogerie mais pas depuis mon enfance. L’ayant découvert sur le tard, j’ai voulu rattraper ce retard et curieuse de nature, j’en ai fait mon métier, que dis-je mes métiers aujourd’hui.

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